Prétexte à la fraude
Sous couvert de fraude, la SNCF prend les passagers des TER Grand Est pour des canards sauvages ! Pourtant, çà n’est pas l’ouverture de la chasse, mais çà y ressemble.
Mais là, le gibier, c’est le passager qui fait les frais de mesures prises par la SNCF, appliquées dès le 20 mars 2019. Selon la SNCF, 8% des usagers seraient fraudeurs, mais à coup sûr, le passager en règle n’ayant pu obtenir son billet pour moult raisons, sera classé dans les contrevenants.
De nouvelles règles contestables
Et des surcoûts intolérables.
10€ de 0 à 25 km | 15€ de 26 à 50 km | 25€ de 51 à 100km |
35€ de 101 à 150 km | 60€ de 151 à 300 km | 90€ au-delà de 300 km |
L’ADV/CLCV dénonce un dispositif abusif qui prend les passagers en otages. La SNCF omet de dire que l’absence de billet du passager peut s’expliquer pour de nombreux motifs.
. une arrivée en gare tardive ne permet pas de prendre un billet, quand le train prévu est en passe de partir.
. le manque de guichetiers crée une situation invivable pour les abonnés, et usagers contraints à prendre leur train, faute de rater l’arrivée à l’heure à leur poste de travail (tel les frontaliers), ou les usagers ayant un rendez-vous (recherche d’emploi, correspondance ou autre).
. l’absence de plus en plus fréquente de contrôleurs à bord des TER pour aider les passagers, et jouer leur rôle de contrôle et de sécurité à bord des rames.
. le plan de la SNCF nationale qui vise à supprimer encore 2500 postes de plus, qui affecteront assurément les guichetiers et les contrôleurs au sacro-saint nom de la rentabilité.
Pour l’ADV/CLCV, face à la dite fraude qui débordera naturellement sur l’ensemble des passagers, ce que l’association ne peut retenir. Elle observe dans le même temps, deux poids et deux mesures :
. Une sanction pour les fraudeurs et bien au delà.
. Un laxisme de la SNCF à clarifier les dysfonctionnements des liaisons Grandes Lignes des TGV Metz/Paris et Metz/Nice nécessaires aux déplacements en région Grand Est vers les TGV, pour lesquels la SNCF n’est pas capable de positionner des horaires clairs, sans changements répétitifs, comme cela se produit depuis le début de l’année 2019.
Exemple, au départ de Longwy, et alors que l’ADV/CLCV avait obtenu des correspondances Metz-Nice depuis 5 ans, le brouillage des cartes actuelles montre que la SNCF n’est pas en mesure d’indiquer les horaires utiles sur cette destination ! Or, le Pays-Haut est en droit d’exiger un régime commun au sillon lorrain, ce qui est aujourd’hui loin d’être le cas.
L’ADV/CLCV déplore que la réunion du 28 février 2019 entre la région, la SNCF et les associations sur le sujet de la fraude, ait été traité par Visio conférence et interphone, parce que la SNCF et le conseil régional ne veulent pas prendre en charge les frais de déplacements des associations. Néanmoins, tout se passe à Strasbourg, et il ne semble pas que cela change !
Elle estime que cette réunion sur la fraude, que le mode opératoire utilisé est ubuesque et non productif, car cela partait dans tous les sens (avis de l’ADV/CLCV). Néanmoins, cette réunion de pure forme s’est tenue le 28 février pour en arriver à pénaliser les usagers !
Par contre, aucune solution n’a été apportée au sujet des correspondances citées, ou au manque de personnels, pour assurer une remise correcte des billets aux voyageurs et sécuriser les rames.
Courriel : adv-clcv@orange.fr
Site Internet : http://adv-transports.clcv.org