L’association rappelle que ces trains appelés TET ou Intercités, sont des trains se situant entre le transport régional et national.
Ces trains à réservation obligatoire couvrent une partie du territoire, et assurent des services de jours et de nuit dans des secteurs particulièrement mal desservis, et nécessaires aux déplacements.
Leur faiblesse réside dans un manque d’attractivité horaire et d’offre, de correspondances pas toujours en phase avec les autres transports. La fréquence d’occupation moindre est née d’horaires mal pensés, voire réduits et d’une gestion inadaptée aux réalités de terrain.
Ces trains souffrent également de la politique du tout TGV, dont « l’objectif non dit » vise à concentrer les populations sur les axes ferrés « dits rentables ».. encore que, et désertifier ainsi des zones entières du territoire, imposant de fait l’exode de populations, faute de services cohérents et de maillage conséquent du territoire.
Ce mélange des genres non appréhendé (ou voulu) par les aménageurs du territoire a conduit au fil des ans à la désertification de zones excentrées, devenues naturellement marginalisées par manque et abandon de services et de vision à long terme.
Cet état de fait est aussi le produit du raisonnement des élus, dont la vision s’arrête à la mandature d’une élection, sans projection dans le temps ! Ainsi, au fil des ans, ces trains et les populations concernés font donc les frais de choix politiques, économiques et industriels inadaptés, consistant à concentrer l’essentiel des populations dans les grandes villes, au détriment des zones d’habitations rurales, désertées, faute de services de transports publics ferroviaires et routiers.
Présentement, le financement annoncé par le gouvernement est un bol d’air, mais celui-ci ne permettra pas de tracer une ligne directrice durable, faute de projection à long terme et de financements conséquents permettant de rectifier toutes les erreurs de gestion présentes et passées.
Pour s’en convaincre, il suffit pour cela d’examiner les rapports annuels visant les TET, affectés par une baisse constante du nombre de trains, de suppressions de lignes, d’horaires et correspondances volontairement inadaptés, de la loi Macron visant à lancer des cars partout, qui concourent et concourront à la désaffection de ces services essentiels.
Pour l’ADV/CLCV, une politique des transports durables, et en particulier de développement des TET (Intercités), n’est concevable qu’à la condition de repenser la politique des transports ferroviaires au-delà du seul TGV, de rétablir toutes les lignes supprimées tout en maillant le territoire, de mener une stratégie tarifaire attractive et multimodale, et enfin de conduire une politique de long terme qui passe outre une mandature, au soutien financier constant et évolutif nécessaires.
Si ces conditions là ne sont pas réunies, les Intercités continueront à disparaître. Auquel cas, ce ne sera pas le résultat de la fatalité, mais bien celui des choix retenus ou occultés.