Le scandale des voitures radars privées
En mal de finances depuis le confinement, le gouvernement met les bouchées doubles en vue de récupérer une part de fonds perdus en contraventions routières en 2020.
C’est pourquoi il a initié le recours au secteur privé, afin que celui-ci déploie des voitures privées et banalisées. Ces premiers véhicules contestés circulent depuis 2020 en Normandie, avec extension à venir dans les autres régions ! L’ADV/CLCV estime que ce mode opératoire scandaleux bafoue le droit.
L’association considère que le contrôle de la vitesse sur route relève de la seule responsabilité de la police et de la gendarmerie ! Qu’en aucun cas, cette activité ne peut être dévolue et remise entre les mains du secteur privé, dont l’objectif manifeste, est la rentabilité. De fait, ces véhicules ont vocation à circuler 24 heures sur 24 pour faire du chiffre.
L’ADV/CLCV s’étonne que la sécurité routière soutienne cette aberration malsaine, sous couvert de réduire le nombre d’accidents sur les routes. L’intention est sans équivoque, il faut traquer l’automobiliste, cet infractionniste étant par nature un récidiviste de la faute.
S’agissant de la sécurité sur routes des automobilistes, le gouvernement et la sécurité routière seraient mieux inspirés, s’ils s’attachaient à observer l’état et la dégradation des routes, la signalisation trop souvent défaillante, de même que l’éclairage en maints endroits.
Or, résoudre ces multiples défauts, et démontrer que l’entretien des voies routières n’est pas toujours assuré en temps réel, cela apporterait un réel confort en conduite ! Dès lors, il serait inutile de rechercher le moyen le plus rentable pour coller d’injustes PV aux automobilistes.
Bref, le gouvernement n’entend rien à ces demandes de bon sens ! Il a choisi le plus aisé, la sanction à tout crin, pour s’assurer une manne juteuse, voir à tenter de récupérer une part des contraventions perdues en 2020.
Dès lors, entre l’Etat et les automobilistes, le divorce s’accentue au point d’en devenir irréversible. L’ADV/CLCV soutient avec force que le secteur privé n’a pas vocation à remplacer les forces de police sur la sécurité routière, car ce rôle leurs est dévolu.
Or, non seulement ces voitures banalisées et privées circulent 24 heures/24, et pour la seule rentabilité, notant que les excès de vitesse sont contrôlés en cachette, cas sans flashs, et cela, c’est double scandale.
Non seulement la moindre faute sera sanctionnée, et l’automobiliste ignorera qu’il a été flashé, jusqu’à l’arrivée de la contravention à son domicile ! Manifestement, l’on voit bien que l’absence de signalisation souhaitée précédemment par l’Etat, concernant les radars fixes, et rejetée vu la contestation, que l’objectif à faire du chiffre était toujours à l’ordre du jour du gouvernement, que soutient la sécurité routière.
L’Association de Défense des Voyageurs dénonce là, une surenchère uniquement financière, qui n’a rien à voir avec la sécurité routière, l’accidentologie, ou la sécurité des automobilistes ! Elle observe que le seul objectif vise à renflouer les caisses de l’Etat, tout en offrant un pont d’or mirobolant au secteur privé.