Pagaille monstre due à l’enneigement
Bien que les prévisions de Météo France aient été confirmées bien en amont du présent enneigement, l’ADV/CLCV déplore que des élus et services publics puissent affirmer que l’information est venue trop tard, 36 heures après les premières chutes de neige, ce qu’elle estime erroné.
Météo France avait précisément annoncé qu’une moitié du territoire, allant du centre-Est à l’Ouest, suivi du Sud-Est et Ouest, serait concernée ! Ces prévisions se sont révélées exactes, et l’information a bien été communiquée plus de 36 heures à l’avance. Que des températures voisineraient les – 2° à – 10°, suivi de risques de verglas et de chutes de neige de 5 à 20 centimètres.
Les autorités en charge des routes se sont manifestement laissées débordées en amont, et n’ont pas pris en temps et heure, les mesures de restrictions nécessaires à la circulation, en IDF entre autre.
Comme l’association l’a indiqué dans son précédent article adressé le 5.02.2018 au Républicain Lorrain, et mis sur son site Internet. Elle rappelle que dans le Nord-Lorraine, les passagers sont restés bloqués 5 heures dans les voitures avec des enfants, le 13.12.2017 sur la RN 52.
Cet évènement suit de près ceux en cours en février 2018 en IDF et ailleurs, suite à l’annonce de neige abondante et risque de verglas par météo France ! Là aussi, la prise de mesures fortes a tardé et failli sur l’ensemble des territoires concernés. Si cela avait été, la France n’aurait pas connu une telle pagaille.
Pour l’ADV/CLCV, il y a faute, et cet épisode n’est pas inconnu, car nous sommes en hiver. Ce n’est pas le premier enneigement important survenant en France, c’est répétitif ! Suivi d’une multitude d’automobilistes bloqués sur routes et autoroutes ! En la matière, les autorités savent comment faire, mais en l’état, elles ont pourtant failli !
Les équipes d’interventions auraient déjà dues être opérationnelles au moins 24 heures avant, prêtent à intervenir avec les matériels de déneigement nécessaires, avant les premières chutes.
Une information précise aurait due être faite à l’ensemble des automobilistes et aux transporteurs. Aux premiers, les autorités devaient leur déconseiller formellement la prise de la voiture, et aux seconds, de fixer au plus vite les interdictions de circulation des poids-lourds, pour réduire le risque de mise en portefeuille et de paralysie totale, voir d’accidents.
Ces dispositions essentielles n’ayant pas été prises, le blocage complet était inévitable ! Est-ce à dire que cela suffit pour répondre à toutes les situations, non ! Il fallait aussi organiser les services de transports publics, ferroviaires et routiers. Sauf, que là aussi, les voyageurs ont et subissent une totale désorganisation.
Quantité de trains ont été supprimés à cause du givre sur les voies, sans l’information due aux voyageurs. Ainsi, les intéressés ignoraient s’ils pourraient se rendre au travail et ou rentrer chez eux. Pour corser l’affaire, les cars ont été bloqués dans les dépôts suite à l’enneigement subit !
Au total, rien ne fonctionne, au grand dam des usagers livrés à eux-mêmes, et laissés sans information ni assistance.
Au total, cette série de dysfonctionnements cumulés a conduit à l’impasse et à une pagaille monstre subie ! Des centaines d’automobilistes restés bloqués sur les routes et autoroutes, ont dû passer la nuit dans leurs voitures.
Outre les mesures d’urgence à prendre en pareil cas, l’ADV/CLCV en suggère deux qui pourraient déjà permettre d’éliminer une part importante des blocages sur routes par temps de neige, tel que les équipements en pneus neige ou tout temps sur les voitures (poids-lourds inclus), la seconde « gratuite », vise à ce que l’Etat organise des cessions de formation à la conduite sur neige et verglas.
Ces deux propositions auraient pour mérites de réduire le risque de mise au fossé, les dérapages suivis du blocage de la circulation, les accidents, et la seconde vise à sensibiliser l’Etat, et les automobilistes à la conduite sur neige et verglas. Pour cela, il est nécessaire de bâtir une politique de prévention active, plutôt que de ce satisfaire du curatif.
Enfin, il est judicieux en hiver d’avoir fait le plein du réservoir, de disposer de couvertures, de boissons chaudes et de nourritures, en vue de pallier aux évènements climatiques, qui surviennent plus souvent que l’on ne le croit.
courriel : adv-clcv@orange.fr