L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a rendu un avis favorable à la hausse des tarifs postaux le 1er janvier 2018. Ceux-ci devraient augmenter de 5% environ, selon l’Arcep.
Le constat de l’ADV/CLCV ne concorde pas avec l’information de l’Arcep. En reprenant son tableau, notre constat montre que les montants sont bien différents des 6% annoncés.
Ca n’est donc pas une bonne nouvelle pour les consommateurs.
Tarif 2017 (o – 20g) euro | Tarif au 1er.01.2018 | Hausse toute tranche | |
Gamme TP des particuliers | – | – | 8,60% |
Lettre prioritaire | 0.85 | 0.95 | 11,80% |
Lettre verte | 0.73 | 0.80 | 9,60% |
Ecopli | 0.71 | 0.78 | 9,60% |
Lettre suivie | 1.13 | 1.20 | 8,00% |
Lettre recommandée | 3.95 | 4.05 | 2,00% |
Valeur déclarée | 16.85 | 17.20 | 2,10% |
Gamme hors TP entreprises | – | – | 6,20% |
Lettre prioritaire | 0.83 | 0.91 | 9,60% |
Lettre verte | 0.70 | 0.75 | 7,10% |
Ecopli | 0.68 | 0.73 | 7,40% |
Lettre suivie | 1.10 | 1.15 | 5,80% |
Lettre recommandée | 3.70 | 3.78 | 1,80% |
Valeur déclarée | 15,68% | 15.96% | 1,80% |
Sur le tableau de l’Arcep, il est manifeste que le consommateur apparaît être la bonne cible, comme si les tarifs énoncés ne représentaient finalement que peu de chose en termes de coût. Pour l’ADV/CLCV, il n’en est rien !
Sans entrer dans un discours théorique inutile, il est manifeste que les courriers subissant les plus fortes hausses sont celles des consommateurs. La lettre prioritaire atteint 11,8%, la lettre verte 9,6%, l’Ecopli 9,6%, la lettre suivie 8%, la lettre recommandée 2% (cette dernière augmente peu, excepté que le coût d’une lettre recommandée a doublé voir triple en prix en quelques années).
Reprenant la lettre prioritaire en exemple, l’ADV/CLCV observe qu’après avoir consulté ses dossiers annuels de 2010 à 2017, que la hausse sur 7 ans s’établit à + 68,82%, soit une moyenne de + 9,83% par an !
Il est étonnant que l’administration ne s’interroge pas sur le coût astronomique des courriers prioritaires, portant sur une moyenne annuelle de 9,83% par an. Il est encore plus étonnant que l’Etat, devant garantir le pouvoir d’achat des français, omette de souligner que l’inflation annuelle entre 2010 et 2016 s’élevait à :
2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
% | % | % | % | % | % | % | % |
1,5 | 2,1 | 2 | 0.9 | 0.5 | 0 | 0.2 | probable 0.9 |
2017 seul | |||||||
janvier | février | Mars | avril | mai | juin | juillet | août |
1.4 | 0.1 | 1.1 | 1.2 | 0.8 | 0.7 | 0.7 | 0.9 |
septembre | octobre | novembre | décembre | ||||
1.0 | 1.1 | moyenne sur 10 mois 0.9% |
Et qu’il ne soit pas précisé qu’au-delà de 20 grammes, il faille à nouveau ajouter un timbre supplémentaire ! Cela mérite d’être rappelé, car cette double facturation là a sans doute disparu de la mémoire de chacun.
A noter qu’un document de synthèse sur la Poste « édifiant » est paru en 2004. Il précise sans ambiguïté possible que : si le CA (le chiffre d’affaire) continue à augmenter, c’est grâce à l’augmentation du prix du timbre ! Autrement dit, c’est le consommateur qui compense les pertes de la Poste, car le volume du courrier chute depuis l’arrivée de l’Internet.
L’instrument de compensation, c’est donc la hausse vertigineuse du prix des timbres chaque année, qui gagne à être comparé aux augmentations de salaires des particuliers. Des augmentations qui plafonnent au mieux des cas à 1,5%, voire zéro depuis 4 ans pour les retraités. Aujourd’hui quel est le salarié qui peut prétendre recevoir des hausses de salaires moyennes de + 9 ,83% par an ! Cela n’existe pas. Au cas où cela serait, ça resterait très marginal.
Au total, les consommateurs sont toujours les payeurs, sans droits à pouvoir contester des hausses récurrentes, abusives, et usantes pour les budgets.
Les associations subissent elles aussi des contraintes décuplées par ces hausses répétitives contestables, réparties entre le coût des timbres Poste (exorbitant), et la dématérialisation, qui impose de fait une consommation de ramettes en surnombre, car tous les documents reçus pour les réunions avec les opérateurs doivent être imprimés.
Les consommateurs et les associations en ont assez de cette pratique récurrente du toujours plus cher, s’estimant être les vaches à lait de la société.
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