Communiqué de presse
Après l’éclatement d’un pneumatique d’un poids lourd, le vendredi 22.03.2024 à hauteur de l’échangeur de Nancy Centre, celui-ci s’est couché sur le côté vers 16h30, et s’est très rapidement enflammé. 24.000 litres de matières extrêmement dangereuses, inflammables et explosives se sont déversées sur l’A31.
Ce poids-lourd citerne transportait en effet de l’acrylate de butyle stabilisé, hautement inflammable et explosif. Selon les autorités, l’incendie a pu être maitrisé vers 18h00. La circulation a été bloquée sur une quinzaine de kilomètres, vu une multitude de véhicules paralysés durant des heures.
Selon les autorités, le pont de l’A31 franchissant l’échangeur Nancy-Centre, a subi d’importants dégâts suite au dégagement de la chaleur du feu. Celui-ci fait l’objet d’une vérification par la DIR-Est, avant de pouvoir être remis en service.
Participant à l’AG de l’Union Départementale CLCV à Nancy jusqu’à 18h00, l’ADV/CLCV comme tous les participants, ignorant l’évènement, ont repris le chemin du retour. Dès le démarrage, ils ont été bloqués dans Nancy ! Et après avoir parcouru 15 kilomètres en une heure, les forces de police ont fermé l’A31, et renvoyés les automobilistes vers Nancy.
Résultat, partis à 18h00 de Nancy, les équipes CLCV et ADV de Longwy sont arrivés à 22h00.
Sur l’évènement, l’ADV/CLCV se réjouis qu’il n’ait pas eu de blessé ! Néanmoins, avec cette bombe roulante, il est fort probable que l’on ait éviter une catastrophe humaine, car cette matière éminemment dangereuse aurait pu exploser.
Ainsi, elle est aussi très critique quant à la gestion des flux routiers qui traversent l’A31, l’A30, etc., transportant des matières dangereuses en tous genres, sans qu’il n’y ait une politique de contrôle voire d’interdictions, en cas de risques avérés (ce qui était le cas).
Cet incendie doit être un révélateur, outre les pollutions des sols, et les risques qu’il a fait courir auprès des automobilistes proches du poids-lourd en feu. Il doit être le signal d’urgence imposant à la France d’établir une politique nationale préventive, visant :
. à mettre en œuvre des contrôles rigoureux.
. de réduire massivement le nombre de poids-lourds à risquent sur les autoroutes et voies routières françaises.
. d’interdire le funeste projet de poids-lourd de 60 tonnes, que réclament les transporteurs.
. d’imposer que tous les transports à risquent soient obligatoirement dirigés et mis sur les trains de
marchandises. En la matière, il n’y a pas de compromis possible.
. que les Etats s’engagent rapidement à développer des lignes de transports de fret ferroviaire (dédiées fret
uniquement), avec interdiction pour ces derniers de circuler sur le réseau voyageur.
. de redéfinir les choix politiques de l’industrie chimique, vers de moins en moins de chimique.
Voilà six mesures d’urgence à promouvoir en France, visant à ce que la planète reste encore vivable, tout en réduisant massivement le recours et l’usage des produits chimiques, car le risque est présent partout ! Et, ça n’est pas la seule réglementation qui résoudra les choix économiques, mais bien la volonté politique à rendre la France vivable, grâce à la réduction massive des risques qui entourent les français.