CESSION DES RADARS AU PRIVE, inadmissible

Cession des radars au privé

 Contestable, et en catimini, l’Etat a cédé le contrôle des radars sur routes au privé ! Selon nos informations, cette opération aurait été effectuée dans la plus grande discrétion en début d’année.

De fait, la police et la gendarmerie se sont vus retirer ce rôle. Dans cette affaire, l’Etat entend sans aucun doute augmenter de façon accrue la rentabilité des radars, en cédant ce rôle au secteur privé pouvant fonctionner 24h sue 24 ! Est-ce utopique, non, il suffit de positionner les personnels en 3 x 8 heures, et le tour est joué.

En effet, le temps d’utilisation de la police et de la gendarmerie se limitait à un usage d’une à deux heures par jour, car cela nécessitait deux agents en permanence. La procédure mise en place permet donc à une entreprise désignée par l’Etat, de faire tourner ses personnels en temps plein sur 24 heures, en trois équipes.

Il est incontestable que les radars n’ont jamais eu bonne presse auprès des usagers, car ceux-ci dénonçaient déjà en 2003 une course au chiffre, en place d’une réelle politique de prévention routière.

Et quand bien même que les radars aient permis de réduire le nombre des tués (non contestable), la politique du tout répressif a laissé des traces vives dans l’esprit des conducteurs qui estiment que çà n’est pas de la sécurité, mais seulement de la rentabilité. L’ADV/CLCV mandatée au commissariat général du plan de 2001 à 2003 avait, pour la confédération CLCV, fait la même observation que ce qui ressort aujourd’hui.

De facto, et par devers eux, la police et la gendarmerie apparaissaient être des chasseurs de primes. Or, la cession des radars au privé montre bien que la rentabilité prend la pas sur la sécurité routière.

Non dit, l’Etat estime qu’il faut davantage de contraventions -rentabilité oblige- pour augmenter la manne dans les caisses. Pourtant en 2016, c’est déjà près de 14 millions de contraventions qui ont été dressées à l’encontre d’utilisateurs de véhicules, pour 1,7 milliard (arrondi) de recette.

L’ADV/CLCV dénonce là une fuite en avant, car la prévention déjà insuffisante, deviendra une simple archive, supplantée par une répression sans limite. Elle demande donc que les prérogatives policières leur soient rendues, car elle craint des excès sans limite avec l’usage de véhicules banalisés circulant 24h/24.

Elle estime que toute entreprise mandatée par l’Etat répondra à toutes les exigences de l’autorité, pour ne pas perdre le ou les contrats obtenus. Sans le savoir, les automobilistes (nous tous), risquons donc de prendre des prunes à tout va !

Pour mémoire, l’association avait proposé de 2001 à 2003 au commissariat général du plan à Paris, la mise œuvre d’une véritable politique de prévention en place de la répression, et proposé que tout utilisateur de véhicule à moteur bénéficie d’une formation obligatoire et gratuite tous les 5 ans, pour rester en phase avec l’évolution de la réglementation, et obtenir une mise à niveau continue de la signalisation routière !

Cette demande n’a jamais vu le jour parce qu’elle privilégiait la prévention à la répression des radars. Aujourd’hui, avec la cession au privé, c’est une hyper répression qui risque de s’abattre sur l’utilisateur de véhicule à moteur. En dérision, faudra-t-il demain s’équiper en patins à roulettes ! Peut-être, mais là, il faudra compter avec les chutes. En l’état, l’ADV/CLCV témoigne son hostilité au plan caché et mis en œuvre en 2017.

Courriel : adv-clcv@orange.fr

Blog de l’ADV/CLCV : http://adv-clcv-transports.clcv.org