Le président du conseil régional Grand Est a annoncé qu’il quittait ses fonctions. L’intéressé, monsieur Richert avait précédemment déjà indiqué qu’il souhaitait mettre fin à son mandat.
Il est vrai qu’entre les nostalgiques de l’Alsace seule, suivis de la gestion d’un conseil régional aux ressources amoindries par la baisse des dotations de l’Etat, les nombreux désaccords sont lourds à porter.
Il n’en reste pas moins vrai que le conseil régional Grand Est reste l’autorité organisatrice des transports. Celui-ci comme les précédents, organise des réunions sur les transports en divers lieux du périmètre Alsace/Champagne-Ardenne/Lorraine, auxquelles sont conviés les associations porteuses de propositions.
Or, quelque soit la tournure des événements, les usagers et les frontaliers du Pays-Haut attendent avec impatience des améliorations qui tardent à venir.
A cet effet, l’ADV/CLCV (Association de Défense des Voyageurs) entend protester face à l’augmentation exponentielle des tarifs imposés par le conseil régional Grand Est. Elle rappelle que suite aux négociations menées par elle le 13 avril 2000 à Longwy, la tarification lorraine était devenue la plus attractive du territoire national.
En quelques exemple, l’abonnement des étudiants avait été réduit de moitié, les cars Longwy-Metz coutaient 6,40€ pour un aller en 2000. Ce coût était au 31 août 2017 de 9,40€, soit + 131,6% par rapport à 2000, et passait au 1er septembre 2017 13,20€ + 128,8%. Question à se poser, est-ce que les salariés, les usagers et retraités confondus, ont-ils obtenu des hausses de salaires comparables ! Non, cela se saurait.
De même, l’aller/retour Longwy-Nancy est passé le 1er septembre 2017 de 21€ à 45,80€ + 218%. D’un coup, tout le travail mené par l’association depuis près de 20 ans a été balayé d’un revers de manche ! Certes, il y a des réductions, mais celles-ci nécessitent l’achat de carte de réduction, tout en restant plus chères.
En fait, le conseil régional et la SNCF en perte de vitesse sur le nombre de voyageurs, suite aux lancements des cars Macron et du covoiturage de Blablacar, la chute est vertigineuse. Pour compenser le manque à gagner, le conseil régional et la SNCF ont ainsi en catimini mis en œuvre un projet concocté en juillet/août 2017, qui a conduit à doubler ou presque doubler les tarifs des transports ferrés et routiers.
Curieusement, le conseil régional et la SNCF prétendent que les tarifs proposés restent attractifs ! Non, même avec les réductions, les tarifs sont supérieurs aux années précédentes.
Autre explication après l’explosion des cars Macron et du covoiturage Blablacar, les tarifs ferroviaires du Grand Est étaient plus élevés en Champagne-Ardenne comparés à la Lorraine, et avec l’Alsace le coût était double !
Le conseil régional n’a donc pas fait dans la dentelle, il a tout simplement aligné les tarifs du plus cher, l’Alsace, sur les deux autres. Et malgré les cartes de réductions, l’ADV/CLCV voit mal comment des jeunes ou des familles sans grands moyens continueront à prendre le train ou le car TER.
C’est le jeu ubuesque de celui qui, voulant trop gagner, trouve le moyen de perdre sa mise ! Résultat, il pousse les usagers vers la voiture. L’ADV/CLCV déplore et conteste des choix qui obèrent l’avenir. Elle demande le retour aux mesures initiales du 31 août 2017.
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