Enneigement du mercredi 13.12.2017 : un goût d’amertume face à cette répétition
L’enneigement du mercredi 13.12.2017 a paralysé le Pays-Haut de 9h00 du matin à 18h00, comme en novembre 2010 ! Présente sur le pont de Piedmont, l’ADV/CLCV, a, vers 17h30, a pu constater le blocage de la voie montante, suivie d’une descente laborieuse des poids-lourds. Le viaduc de la Chiers à 1 + 1 voie étant lui aussi paralysé. L’un est à 2 + 1 voie, et le second à 1 + 1 ! Soit deux réels cauchemars en hiver.
Cet épisode neigeux, lourd de conséquences, les automobilistes ont été bloqués plus de 5h00, n’est pas sans rappeler celui de fin 2010, où le RL de Longwy avait relevé un enneigement total de 1,16 mètre en trois fois.
L’ADV/CLCV rappelle que pour l’épisode de fin 2010, la première chute de neige abondante était tombée le 29.11.2010. Qu’à cette date, elle avait adressé un courriel au RL de Longwy, en sollicitant la parution de notre article, ce qui fut fait. Elle avait parallèlement saisie la DIR-EST en charge de ce secteur à hauts risques d’intempéries.
Le 16 février 2011 à 15h00, une réunion se tenait à la salle Erckmann-Chatrian, et fut couverte par le RL et RIV 54.
L’association avait sollicité, monsieur le Sous-préfet, 41 maires (5 étaient présents Cutry, Fillières, Herserange, Mont-Saint-Martin, Longwy), la CCAL, le SITRAL, le député présent, le conseil général, le conseil régional, la chambre de commerce et d’industrie, la DIR-EST (présente), la SNCF, les taxis, les commerçants.
Suite à ce énième enneigement bloquant le Pays-Haut, il lui semblait pourtant acquis qu’à la réunion du 16.02.2011 tenue à Mt-St-Martin, que les propositions de l’association avaient été entérinées, tant par les élus que la DIR-EST, nommément mise en cause pour son manque de réactivité, d’autant que le Pays-Haut est en zone 4 (la plus exposée aux intempéries).
En quelques points, elles avaient demandé : une cohésion entre les communes sur le déneigement, le recours aux agriculteurs disposant d’engins spéciaux pour déneiger comme le fait Cutry, à la DIR-EST d’être plus réactive avec mise hors gel de la RN 52 future A 30, des ex RN 18 et 43, suivi du blocage des poids-lourds deux heures avant les premiers flocons, etc.
Aujourd’hui, le plan hiver doit donc être repensé sérieusement, vu la répétition de ce cafouillage monstre, dans lequel se sont engouffrés les poids-lourds, comme en 2010, car toujours prêts à circuler par n’importe quel temps, sous la pression de leurs employeurs.
Voici quelques une de ses propositions, complétées de nouvelles, en espérant qu’elles soient cette fois-ci suivies d’effet :
Le Préfet doit bloquer tous les poids-lourds deux heures avant les premiers flocons, rappelant que Météo France indique les intempéries avec suffisamment de précision. Mettre hors gel la RN 52, les ex RN 18 et 43. Imposer les pneus neige pour tous les véhicules dès le premier novembre chaque année (une mesure de bon sens). Former les automobilistes à la conduite sur neige (stages gratuits), vu le nombre invraisemblable de voitures et de poids-lourds en travers, ou en mis portefeuille. Les poids-lourds doivent également être équipés de pneus neige, car si cela avait été, une part essentielle du blocage aurait sans doute pu être réduit.
Sur le fond, il faut revoir la structure des routes insuffisantes à partir des frontières, et autour de Longlaville, Herserange, Longwy, ainsi qu’à Longuyon, afin de résoudre ces engorgements, en créant des voies complémentaires de contournements et de dégagements.
Ce nouvel et énième enneigement souligne, si besoin est, la nécessité de passer en urgence la RN 52 en voie autoroutière A 30 (du ressort de la DREAL), notant l’inefficacité chronique des deux viaducs à deux et trois voies, parfaitement dépassés, et inaptes à capter un flux grandissant de plus de 32.000 véhicules/jour à Mt-St-Martin, dont plus de 20% de poids-lourds.
Ce sont ces mêmes poids-lourds qui ont favorisés le blocage du Pays-Haut, précisément à cause de ces deux viaducs dépassés, comme lors de l’enneigement de 2010. Il faut inclure dans les actions réclamées, l’ex RN 18, complètement saturée par les poids-lourds, comme l’est la RN 52.
Et enfin, afin d’alléger ces flux exponentiels, elle demande un investissement conséquent du conseil régional, afin qu’il augmente la capacité des transports ferroviaires à créer à Longwy, pour capter le flux frontalier, ainsi que de Longwy vers Nancy. Les transports collectifs ferroviaires étant seuls aptes à capter des flux routiers importants, cela permettrait de réduire massivement la place de la voiture. C’est précisément ce que demande l’ADV/CLCV au conseil régional.
courriel : adv-clcv@orange.fr