Grève à Air France
Depuis sept jours, un conflit du travail oppose la société Air France et les syndicats d’hôtesses et stewards sur le renouvellement à 17 mois de l’accord d’entreprise fixant les conditions de travail, les rémunérations et l’avancement des personnels.
En soi, il n’est pas anormal qu’un conflit éclate et divise la direction et les syndicats sur un objectif. Mais peut-être n’a-t-on pas usé de tous les recours utiles à la concertation et à la négociation, avant tout déclanchement de conflit.
Là où cela pose un véritable cas de conscience, c’est que ce conflit éclate en pleine période de départs, paralysant de fait des milliers de passagers avec enfants, ayant retenu de longue date une destination, un séjour, voire une correspondance pour reprendre un bateau, un train, un car !
Et que dire de tous ces parents angoissés et perdus, suite à un évènement non prévu, et en charge d’enfants. Pense-ton à l’impact psychologique que cela peut produire sur les intéressés.
Ces passagers ignorant souvent les causes d’un conflit subissent ainsi une multitude de contrariétés par devers eux, bien qu’ils aient tout préparé pour que ce temps de pose mérité leur soit profitable.
Contraints par les évènements, ils voient ainsi leurs départs retardés de jour en jour, bien qu’ayant honoré et financé les contrats conclus avec tel ou tel opérateur.
Sans doute y aura-t-il des indemnisations, mais celles-ci, « si effectives », ne seront jamais à la hauteur des engagements pris par les intéressés ! Il est fort probable que tout ne sera pas couvert, d’autant que pour motif budgétaire, une part non négligeable des consommateurs ne prend aucune assurance pour se couvrir.
Dès lors, nombre d’entre eux rencontreront nécessairement des soucis avec les contrats passés.
Face à ce nouveau conflit, et pour tout conflit, l’ADV/CLCV suggère que l’Etat mette en œuvre un système d’assurance unique garantissant tous les passagers en cas de grèves, quelque soit le mode de transport. Et que parallèlement, un débat parlementaire s’engage afin de mesurer que dans tout conflit, il y a trois composantes, les réclamants, sans doute à bon droit, les sociétés concernées, et les consommateurs qui sont les payeurs et les victimes directes des contrats conclus, auxquels viennent se surajouter les opérateurs, les hôtels, les loueurs, etc.
Autant dire que tant que l’on ne parviendra pas à régler autrement les conflits du travail et à mettre en œuvre une offre de service public cohérente, les conflits perdureront en haute saison, et les consommateurs continueront à faire les frais de prestations qu’ils ont payées.
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