TSUNAMI DANS L’AERIEN ET LES VOYAGISTES

TSUNAMI pour les passagers Européens

En un peu plus d’un mois, deux compagnies aériennes, Aigle Azur  et XL Airways France se retrouvent en grande difficulté financière.

Quelques jours après l’annonce faite sur la compagnie XL Airways France, c’est un voyagiste de renom qui se retrouve en pleine tourmente, Thomas Cook.

Ce dernier a derrière lui 600.000 vacanciers partis sous sa bannière, qui se retrouvent brutalement bloqués aux quatre coins du globe, sans savoir quand et comment ils rentreront chez eux ! Est-ce un incident de parcours passager, certainement pas. A ce jour, le nombre de compagnies aériennes et de voyagistes disparus dans les mêmes conditions se comptent par dizaines.

Or, et malgré les faillites répétitives survenues précédemment, aucun fonds de garantie n’a été proposé et mis en œuvre par l’Union Européenne ! Celle-ci toujours joué la montre, en ignorant les conséquences de ces faillites multiples pour les passagers.

Selon l’ADV/CLCV, il est inconcevable que l’Union Européenne et les Etats concernés puissent ignorer la situation instable de compagnies et de voyagistes. Et comme tout se règle en terme économique, il est plus que probable que chaque partie ait fait le gros dos et laissé faire.

Dès lors, ce sont les passagers et voyageurs par dizaines de milliers qui en sont victimes, et font ou ont fait les frais de l’invraisemblable gestion d’opérateurs aériens ou de voyagistes. Quant aux indemnisations espérées, hors les passagers titulaires de forfaits touristiques, qui seront pris en charge par les agences de voyages, tous ceux porteurs de vols secs auront payé à fonds perdus.

Il est fort probable que les évènements cités viennent aussi affecter des agences de voyages qui pourraient être submergées par le nombre de réclamations.

Face à l’exaspération grandissante de passagers anéantis et déboussolés par les annonces successives de faillites, l’ADV/CLCV est l’une des associations qui mène un combat difficile, pour que tous les passagers bénéficient d’un fonds de garantie leur garantissant un rapide rapatriement, le droit aux indemnisations et aux préjudices, et le remboursement des passagers en attente de départs.

FONDS DE GARANTIE, à ce jour, aucun fonds de garantie n’existe, hormis ATOL en Angleterre ! Mais de la part de l’Union Européenne, il n’y a aucun dispositif, ce qui est une anomalie autant qu’une faute. De fait, les passagers sont livrés à eux-mêmes, voir placés dans des situations complexes et onéreuses, tel les pertes de séjours, le rachat de billets d’avions de retour, du coût de l’hébergement prolongé, etc.

De fait, l’UE a toujours privilégié l’économique et les sociétés, au détriment des passagers, les  passant au second rang de ces préoccupations… C’est exagéré, non bien sûr ! Il suffit d’observer la très lente précipitation de l’UE à refondre les droits des passagers, parmi lesquels doit figurer..un jour..le fonds de garantie cité ci-dessus.

Deux exemples significatifs et vérifiables concernent la refonte des droits aérien (2004) et ferroviaire (2007). Ces deux règlements font l’objet de palabres depuis de nombreuses années, en vue de garantir sérieusement les passagers ! Ces modifications essentielles devaient apparaître au plus tard en 2017/2018.

Or, depuis le lancement de ces refontes, les transporteurs aériens et les opérateurs de voyages font le siège de l’UE à Luxembourg pour que rien ne change ! Constat, rien n’a changé, et il n’y a toujours pas de nouveaux règlements en vue, plus favorables aux passagers.

Après l’annonce successive de ces faillites, l’Union Européenne ne pourra plus rester de marbre ! L’urgence vise la prise en charge de tous les passagers, suivie de l’obligation morale de l’Union Européenne, à mettre en œuvre rapidement (et sans compromis), UN FONDS DE GARANTIE DES PASSAGERS CONTRE LES FAILLITES.

L’Union Européenne est dans l’obligation d’agir ! Elle ne pourra plus tergiverser indéfiniment sur le sujet, sauf à admettre son inefficacité en ce domaine, là où elle privilégie l’économique au détriment des passagers.