VITESSE REDUITE A 80 KM/H, ET DIRECTIVE VOYAGES

Vitesse à 80 km/h

Dans 6 jours, la mise en œuvre de la vitesse réduite à 80 km/h sera effective, bien que très contestée par les automobilistes, et par des centaines d’élus.

Bien qu’absurde, le gouvernement fait le dos rond ! Il impose son projet sur un fondement discutable, et tente d’ignorer la grogne montante, en soutenant une cause tout aussi injuste qu’absurde.

Sous le prétexte de la sécurité routière, le gouvernement applique une mesure irréaliste, après que des essais aient été réalisés précédemment, mais sans que les résultats n’aient été communiqués ! Pour l’ADV/VLCV, ces essais non publiés, n’ont pas dus être bien concluants pour en taire les résultats.

Pourtant, l’Etat n’ignore pas que la circulation sera fortement ralentie par cette mesure ubuesque, que nombre d’automobilistes seront en retard à leur poste de travail, alors que la mobilité des personnes, devenue cruciale sur l’hexagone, devrait être priorisée. Des accidents surviendront suite à la mise en œuvre de la vitesse à 80 km/h. Des perturbations affecteront les zones sans autoroutes ni RN, qui se retrouveront saturées de files de véhicules se trainant tel des limaces.

Bien évidemment, tout cela aura un prix, les véhicules consommeront plus, les retards seront légions, et les contraventions seront au rendez-vous pour cueillir le conducteur. En effet, quel automobiliste sera en mesure de respecter à la lettre les 80 km/h sur routes secondaires ! A notre avis personne, à un moment ou un autre, il y aura nécessairement le coup de pédale de trop, suivi de l’ardoise d’une contravention. Le gouvernement sait qu’il fera perdre des emplois à nombre d’intéressés, mais il ne semble pas que cela l’émeuve.

Plutôt que d’imposer une mesure ridicule, contestée et contestable, le gouvernement serait mieux inspiré de sanctionner sur le territoire, les comportements dangereux de personnages dressés sur la roue arrière de motos, de quads, ou les courses poursuites en voitures menées de jour comme de nuit. Mais non, rien de tout cela, les fauteurs de troubles connus sont intouchables ! Par contre, l’automobiliste lambda n’aura pas le droit à l’erreur, la prune l’attend au passage.

Quand l’Etat s’enlise sur un mauvais choix, le courage politique est de reconnaître son erreur et de rectifier le tir.

 

Voyages à forfait et aux prestations de voyages liées

Ce même 1er juillet 2018, la directive voyages 90/314/CE aura vécue, elle sera remplacée par la directive 2015/2302, relative aux voyages à forfait et aux prestations de voyages liées.

Le gouvernement a transposé cette directive par  l’ordonnance 2017-1717 du 20 décembre 2017, accompagnée d’un décret d’application, décret 2017-1871 du 29 décembre 2017.

Cette directive transposée par les Etats, a pour objet de mettre un terme (?) à l’ensemble des anomalies qui perduraient dans la directive 90/314/CE. Le consommateur doit donc pouvoir être informé avec précision, éviter les écueils précédents, ne pas être arnaqué, savoir qui est responsable en cas de difficultés, être indemnisé le cas échéant.

L’Union Européenne mentionne dans le préambule de la directive, l’importance de la protection dont doit bénéficier le consommateur, fixer les obligations des opérateurs et la protection conférée en cas d’insolvabilité d’un organisateur, supprimer toutes les ambiguïtés contenues dans la précédente directive, et combler les vides juridiques défavorables aux voyageurs.

Voila succinctement résumé, la portée de la nouvelle directive transposée qui apporte des garanties aux consommateurs !

Néanmoins, et après étude de cette directive, l’ADV/CLCV observe que les mauvaises habitudes perdurent. Elle a en effet dénoncé, maintes et maintes fois, le recours au conditionnel par l’UE, faisant valoir que cette conjugaison qu’elle conteste, laisse en l’état, les dispositions défavorables passées en défaveur des consommateurs, et au profit des opérateurs.

Il n’est pas contestable d’affirmer que l’usage du conditionnel offre l’apparence de tout garantir, alors que son usage n’apporte aucune garantie réelle aux consommateurs ! Car celui-ci offre tout mais ne tient rien.

C’est pourquoi l’ADV/CLCV jugera sur pièces en phase d’application, comment les litiges qui surviendront seront traités par les opérateurs, et mesurer dans le temps s’il y a eu une amélioration quantifiable, ou si les défauts et les ambiguïtés passés ont effectivement disparu, ou sont restés en l’état.

L’association déplore que l’UE n’ait pas voulu prendre les mesures utiles pour supprimer l’usage du conditionnel. Mais là comme ailleurs, tous les opérateurs du tourisme confondus, ont mené un lobbying considérable auprès de l’instance européenne pour réduire la portée de la directive. Quid des consommateurs, l’ADV/CLCV jugera sur pièces !

ourriel : adv-clcv@orange.fr

blog : http://adv-transports.clcv.org