A31 Bis, beaucoup d’interrogations

16 février 2016

Le 16 février 2016, une décision ministérielle est parue au JO et sur Légifrance que nous présentons succinctement.

Sous l’égide de la DREAL lorraine, une commission de débat public (CNDP) avait été missionnée par l’Etat.

Cette commission avait organisée des réunions thématiques du 15 avril au 30 septembre 2015 en Lorraine sur les enjeux nés des engorgements de l’A31 (frontaliers et poids-lourds), en fixant des alternatives à court et long terme, tel le projet de l’A31 Bis, de Gye (Mthe-et-Mlle) à la frontière luxembourgeoise.

Des divergences sont apparues sur les choix retenus par la DREAL, tel le barreau Toul-Frouard jugé surdimensionné, sur l’implantation de la liaison entre l’A30 et l’A31, en direction de Florange et Longwy, ou comment réduire les flux autoroutiers de frontaliers et de poids-lourds, etc.

Une dizaine d’associations avaient même suggéré de délester une part importante des poids-lourds vers Longwy, sans consulter le Nord Lorraine sur l’opportunité d’une telle opération.

Pour sa part, l’ADV/CLCV avait contesté cette vision réductrice, et de facilité, rappelant que lors des travaux de rénovation du pont de Richemont sur l’A31, qu’une part importante des poids-lourds avait été délestée sur l’A30 et la RN52, qui supportent depuis 20% de poids-lourds en plus.

L’association ne s’était donc pas associée à soutenir ce schéma réducteur qui ne visait qu’à satisfaire les intérêts du seul sillon lorrain qui tant toujours à occulter et isoler le Pays-Haut.

Le 16 février 2016 est paru au JO et sur Légifrance, la décision ministérielle du 12 février 2016 issue de ce débat public portant sur l’A31 Bis, qui selon, l’ADV/CLCV devrait s’ouvrir vers des prolongations de débats, car rien n’est tranché.

Quoiqu’il en soit, l’association rappelle sa position, qui diffère des 10 associations mentionnées :

1 la diminution des poids-lourds sur l’A31 (à défaut de Bis) doit être effectuée par transfert sur le rail, cœur de métier de la SNCF, et non délester ce flux sur l’A30 et la RN52 en direction de Longwy, qui subit déjà 20% de poids-lourds en plus depuis les travaux de Richemont.

2 pour assurer la sécurité routière de l’A30 et la RN52, la RN52 doit passer en voie autoroutière (prévue en 2006 et non réalisée), afin de ne pas constamment isoler le Pays-Haut de l’A31. A cet effet, trois ouvrage doivent être doublés, le tunnel de Hayange, les viaducs de la Chiers et de Piedmont.

3 pour les frontaliers, l’association demande un comptage journalier du flux frontaliers, tant sur l’A31 que sur l’A30 et la RN52. Ce comptage devant conduire à déterminer le nombre de trains supplémentaires à implanter de part et d’autre, en direction de Luxembourg, prenant en compte le Pays-Haut, trop souvent omis dans les calculs des conseils régionaux.

4 pour résoudre le dilemme des flux de frontaliers saturant le rail et la route, l’association encourage le Grand-Duché de Luxembourg et le conseil régional, à réaliser en urgence les quatre gares de délestages périphériques prévues autour de la gare de Luxembourg, citées depuis 20 ans, sans mise en œuvre effective.

5 sur la sécurité ferroviaire entre Longwy et Pétange, et au vu des accidents ferroviaires survenus en Bavière récemment, de Zoufftgen en 2006, et entre Longwy-Pétange en 1990, l’association demande le doublement de la voie unique Longwy-Pétange, et que celle-ci soit incluse dans le projet de la DREAL, tout comme la mise en voie autoroutière de la RN52.