SNCM et vacanciers blosués
7 janvier 2014
Depuis plusieurs années, les difficultés de trésorerie de la SNCM s’amoncellent et perdurent. Il semble pourtant que le bras de fer engagé durant la fête des confiseurs n’ait pas vocation à améliorer la situation financière de la société ainsi que celle des 2.600 salariés qui en dépendent.
Ce bras de fer nous semble en effet regrettable pour plusieurs raisons. Avoir bloqué 5 à 6000 passagers en partance pour la Corse, venant gonfler les caisses de la SNCM en période de fêtes, ce blocage produit l’effet inverse à celui escompté et nuit à l’image de la société. Celle-ci se verra notamment reprochée par les vacanciers des pertes de congés indéterminées, des séjours gâchés, voire au pire une perte financière totale.
Dès lors, il n’est pas crtain à l’usage, que les vacanciers pris dans cet étau soient tentés de renouveler une commande de séjour sans avoir en contrepartie une garantie ferme.
A cela vient s’ajouter les pertes journalières de la SNCM à rattacher au conflit, les réclamations des vacanciers qui ne manqueront pas d’affluer avec demandes de remboursement des séjours perdus, la fragilisation de la Corse issue du blocage de l’économie, auxquels il faut ajouter le remboursement des fonds réclamés par la commission européenne.
L’ADV/CLCV estime que l’urgence raisonnée prévaut sur le laxisme. Des discussions doivent être entamées au plus tôt avec l’Etat qui détient 25% du capital, Véolia 66%, et le personnel 9%. Il en va non seulement de l’emploi des 2.600 salariés, du crédit de la SNCM à satisfaire les usagers et les vacanciers, aux vacanciers à accorder à nouveau leur confiance après avoir été échaudés, non compris les éléments annexes. Elle formule le vœu que le bon sens soit mis à profit pour garantir une remise à flot durable.