DECRET REGLEMENTANT LES TROTTINETTES ELECTRIQUES

Réglementation des trottinettes électriques

Le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 met fin à l’absence de réglementation des trottinettes électriques. Est-ce à dire que ce décret offre des règles de sécurité satisfaisantes, apparemment pas.

Vu le nombre d’accident de personnes, voir mortel, dû à l’utilisation de trottinettes électriques sur les trottoirs. Avoir maintenu la vitesse à 25km/h apparait démesuré, car les utilisateurs sont sans grande protection et en contact direct avec les obstacles. 20km/h aurait été la bonne mesure, et la moins à risque.

La circulation sur les routes limitées à 50 m/h ne répond pas au besoin de sécurisation de l’usage de ces engins, qui gagnent à être utilisés sur piste cyclable.

Autoriser sous conditions la circulation sur les trottoirs, quand bien même que le déplacement soit ramené au pas, le risque entre conducteur et piéton reste très élevé, si non respect de l’obligation de déplacement au pas.

Autoriser sous conditions ces véhicules à circuler sur des voies relevant d’une vitesse limitée à 80 km/h apparaît être un non sens pour l’ADV/CLCV, quand bien même que le conducteur porte un casque.

De même, elle déplore l’absence de port du casque dès usage de ces engins, sur piste cyclable ou voie de circulation ne dépassant pas les 50km/h.

L’âge requis porté à 12 ans aurait dû l’être à 14 ans, qui lui semble être un meilleur équilibre en matière de sécurité.

Qu’il y ait obligation de système d’éclairage, de feux de position, d’obligation de porter un vêtement réfléchissant relève d’une mesure cohérente. Néanmoins, l’association observe qu’il n’y a pas d’obligation à disposer d’une assurance spécifique, ni d’un casque sur voie routière limitée à 50km/h, ce qu’elle déplore.

Elle estime ainsi que les mesures prises sont très incomplètes, et relèvent d’un dispositif législatif traité à minima, qui est issu d’un compromis en l’Etat et les professionnels.

L’association s’étonne de la mollesse du décret 2019-1082 qui aurait gagné à être plus précis, notant que le risque d’accidents d’un prétendument engin à déplacement doux,  vu la taille des roues. Et particulièrement de la roue avant, où le moindre écart peut conduire à l’accident.

Elle souligne que l’exposition physique des conducteurs de ces engins ne sont pas protéger (ça n’est pas une voiture), et qu’avoir retenu la vitesse de 25km/h, ne sécurise pas du tout les utilisateurs. 20km/h apparait déjà être une vitesse trop élevée pour ce type d’engins à roues étroites et à faible diamètre.

Elle note que des accidents sérieux (dont des tués, et des blessés atteints au thorax ou à la mâchoire, et que ces conséquences auraient dû inciter le législateur à prendre davantage de précautions. L’association prend acte du décret 2019-1082, mais  considère que l’Etat sera contraint de revenir sur le sujet, face aux accidents graves qui hélas surviendront entre conducteurs et piétons. Enfin, elle déplore que les utilisateurs ne soient pas obligés d’être assurés.

 

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