LA PRIME INFLATION, limitée et très insuffisante

 

  L’indemnité inflation (ou prime inflation)

Le gouvernement a décidé d’accorder une « prime inflation » de 100€ à 38 millions de français, plutôt que de réduire drastiquement les taxes qu’il impose sur le gaz, l’électricité et les dérivés du pétrole.

Quels en sont les bénéficiaires de cette prime : tous ceux qui ont un revenu inférieur à 2.000€ net (salariés, fonctionnaires, chômeurs, retraités), y compris ceux ne disposant pas de véhicules. Les salariés devraient la toucher en décembre 2021, les fonctionnaires en janvier 2022 et les retraités en février. Mais, cela ne restera jamais qu’une prime limitée à un seul geste.

Sur la hausse mentionnée par le premier ministre, l’association estime qu’il fait une erreur, lorsqu’il mentionne 9 centimes de hausse sur les produits dérivés du pétrole ! Depuis janvier 2021, comparée au Grand-Duché de Luxembourg, cette hausse est de plus de 30%.

L’ADV/CLCV voit ainsi son analyse cohérente du 17.10.2021 confirmée, sur les choix et intentions du gouvernement, suite à l’article qu’elle a adressé au RL de Longwy à cette date. Elle avait en effet considéré que l’Etat ne baisserait pas la manne très juteuse de ses taxes, et continuerait à remplir ses caisses, grâce au pactole né de routes les hausses enregistrées depuis janvier 2021.

Selon l’Etat, la décision est conforme ! Manifestement, la crise de l’énergie aura été un révélateur, car 38 millions de français vivent avec moins de 2000€ nets par mois, très proche du seul de pauvreté.

Elle aura également mis en évidence notre dépendance, suite au manque de composants électroniques dans l’industrie.

Ces 38 millions de démunis montrent que le modèle français est à bout de souffle ! Chaque gouvernement ayant toujours agit pour réduire la masse salariale et les revenus des français. L’ADV/CLCV estime que chacun d’eux a apporté sa touche au fil des quinquennats, et conduit à une inexorable paupérisation de la moitié des français.

Ce constat amer, mais bien réel, devrait faire réfléchir les décideurs sur ce que devraient être « le seuil minimum des ressources vivables » pour chaque français, ainsi que sur celui du niveau des ressources des chômeurs, des salariés et des retraités ! Lorsqu’il aura saisi cela, et à condition de l’avoir intégré  dans ses choix, il permettra aux français dont les ressources sont inférieures à 2000€ nets par mois, de réaccéder aux portes de la consommation et au droit à vivre décemment.

Ce constat implacable souligne que 38 millions de français ne bénéficient pas d’un réel droit minimum à la consommation, d’autant qu’ils sont submergés par la montagne de taxes imposées par l’Etat (plus de 48%), quand le Grand-Duché de Luxembourg en est à 13%.

Entre ces deux montants, dont le gouvernement français gagnerait bien de s’inspirer ! Car cette marge lui permettrait de corriger sa politique salariale, le montant des retraites, le chômage, pour enfin redonner espoir et du pouvoir d’achat durable aux français.

.