SNCF, GRANDES MANOEUVRES SUR LE LOW-COST

TGV low-cost tout azimut

A l’approche de la mise en concurrence ferroviaire prévue en 2019, la SNCF se lance dans plusieurs actions de reconquête des clients perdus.

Deux types de TGV low-cost sont mis sur les rails, le TGV Ouigo et le futur TGV inOui. Parallèlement, et afin de concurrencer les cars Macron, elle a lancé les cars low-cost Ouibus, en vue de reprendre ou récupérer les clients ferroviaires perdus, suite à l’offre low-cost de la loi Macron.

Le TGV Ouigo déjà en service depuis deux ans, permet à la SNCF de tester sa capacité de reconquête de sa clientèle, et d’en gagner d’autres. Ces rames low-cost desservent actuellement le Nord, le Sud et une partie de l’Ouest. Présentement, la SNCF va étendre son offre à Paris-bordeaux et à la LGV Est.

Néanmoins, suite à la date de la mise en concurrence (2019), la bataille d’accès aux sillons ferrés est engagée par tous les opérateurs. Ceux-ci vont tenter de conquérir des parts de marché dans l’hexagone. Y figureront sans doute des offres d’appels alléchantes limitées dans le temps, laissant ensuite place à la vérité des prix réels, hors offres spéciales.

C’est ainsi que ce déroulera le jeu de la concurrence, que cela nous plaise où non ! L’UE a imposé ces modifications sans avoir réellement consulté les habitants de chacun des Etats de l’UE.

Ce chambardement a de quoi inquiéter l’ADV/CLCV, quant à ce que deviendra le nouveau panorama ferroviaire, quels seront les acteurs, pour quelles tarifications et aussi quelles concertations ! Voila bien des domaines laissés dans l’ombre, alors que le consommateurs est le premier concerné.

Il en est un encore plus sensible, la sécurité ferroviaire ! L’ADV/CLCV s’interroge sur la capacité ferroviaire d’intervenants extérieurs, faisant observer que l’UE a laissé à chaque Etat le soin de régir sa propre sécurité et la maintenance. De fait, chacun des Etats a ses propres méthodes, comportant des signalisations non uniformisées, etc.

Autre question, y aura-t-il encore place à la concertation, avec les opérateurs potentiels ! Un doute qui n’est pas levé, car chacun agit à sa guise. Elle considère que l’Etat doit légiférer rapidement sur le sujet afin d’imposer une règle unique dans l’hexagone, ce qu’aurait dû faire en priorité l’UE, qui s’est contentée d’accepter une souplesse dans l’application de règles, qui auraient dues être rendues communes et strictes.

Le transport régional a quant à lui obtenu un répit jusqu’en 2026, sachant que l’Allemagne, l’Italie et la Belgique ont libéralisé leurs réseaux ferrés. De toute évidence, cette bataille est déjà engagée, car ce type d’activité nécessite des actions en amont, voire des accords.

A ce jour, il est impossible de tracer l’image de ce que produira la concurrence. Dans toutes opérations de ce genre, il y a toujours des gagnants et des perdants…Immense question, est-ce que le consommateur en tirera profit, rien n’est moins sûr. Il suffit d’observer les taux d’endettements des sociétés, pour se dire que les prix d’appels seront à durée limitée.

Pour le transports régional (train et car), la grande interrogation du consommateur est de savoir ce que feront les conseils régionaux ! Il est possible que d’aucuns anticipent partiellement la mise en concurrence, dans et hors frontières hexagonales. Voila bien des questions restant sans réponse.

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