Dramatique accident ferroviaire sur un PN dans le Pyrénées
Un drame affreux est survenu ce jeudi 14.12.2017 sur un passage à niveau (PN) en fin d’après-midi, dans les Pyrénées Orientales, entre un car scolaire et un TER. Sous la violence de la collision, le car a littéralement été coupé en deux. Quatre enfants y ont perdu la vie, et une vingtaine d’autres enfants ont été blessés, dont une dizaine plus sérieusement.
Ce heurt d’une extrême violence semble poser des incertitudes sur ces causes. Ce PN, selon les éléments communiqués par la presse, est un PN automatique, lumineux, et à deux barrières, mais non gardé. Une incertitude, pour les uns, les barrières étaient fermées, pour d’autres, elles étaient ouvertes ?
Sans doute le point essentiel que devront déterminer les autorités chargées de l’enquête accident. Quant aux passagers du train, très choqués par ce drame, ils en auront été quittent pour la peur, ne sachant si le train resterait sur les rails.
Sans interférer sur l’action des enquêteurs chargés de déterminer les causes de cet effroyable accident, l’ADV/CLCV, qui a participé durant 12 ans aux concertations de la SNCF, aux Audits de sécurité ferroviaire à Paris, a acquis une certaine connaissance de ce risque qu’elle a toujours combattu.
Durant ces 12 ans, elle a toujours réclamé la suppression de tous les PN, car contrairement aux idées reçues, un PN reste un danger potentiel incontestable, qu’il soit gardé ou non. Il n’y a pas de PN sûr, tout comme les voies uniques !
C’est pourquoi elle ne peut retenir que ce PN n’était pas à risques, alors que tout PN en est un ! Que la vie humaine doit être préservée dans les meilleures conditions possibles. Que partant de ce postulat, il fallait supprimer ce risque sans délai ! Alors, oui, la SNCF en supprime tous les ans, et c’est très bien, excepté qu’il faudra au rythme actuel des suppressions, attendre 200 ou 300 ans pour les voir totalement neutralisés.
Sans doute que ce drame fera activer le nombre de suppressions, malheureusement, c’est toujours à la suite d’accidents graves que les choses bougent, mais jamais en amont au titre de la prévention, ce qu’elle déplore.
Aux familles touchées par cette détresse infinie, elle leur témoigne modestement sa profonde compassion, et aux blessés, elle leur souhaite un prompt rétablissement, en espérant qu’il n’y ait pas d’autres victimes innocentes.
courriel : adv-clcv@orange.fr