A31 Bis et débat public

7 janvier 2016

Le débat public de l’A31Bis a débuté en décembre 2014 et s’est prolongé sur 2015. Celui-ci a été mené par la CNDP au profit de la Dreal Lorraine.

Aujourd’hui, ce débat auquel l’association a participé, tend à se résumer à soulager le flux de l’A31, en délestant une partie de celui-ci sur l’A30 et la RN52. Cette même RN52 qui devait passer en voie autoroutière (A30) en 2006, mais ne l’est toujours pas.

En parallèle avec le transport ferroviaire, de 2014 à 2015, le conseil régional de Lorraine avec le soutien d’associations, s’est autorisé à venir prendre 8 rames ferroviaires à Longwy pour les transférer à Metz en vue de servir le seul sillon lorrain, sans se préoccuper du sort des frontaliers du Pays-Haut ! Une opération depuis rattrapée par l’association.

Tenant compte du traitement particulier réservé au sillon lorrain au détriment du Pays-Haut, l’ADV/CLCV considère que ce périmètre trop délaissé n’a pas à supporter les ambitions d’un secteur donné, fusse-t-il le sillon lorrain !

Et concernant l’A31Bis, elle souligne que le délestage du sillon lorrain ne date pas d’hier, et qu’au contraire de la facilité avancée par une dizaine d’associations qui prônent un délestage sur l’A30 et la RN52, l’ADV/CLCV demande que les camions soient placés sur des trains pour un réel développement durable.

Que le flux de frontaliers de l’A31 se dirigeant et revenant du Grand-Duché de Luxembourg en voitures, soit absorbé par des trains. Quant au périmètre frontalier du Pays-Haut, il est utile de rappeler que celui-ci subi exactement les mêmes contraintes, sans bénéficier des avantages exponentiels du sillon lorrain.

C’est pourquoi, l’ADV/CLCV a saisi madame la ministre de l’Ecologie et des Transports le 8 janvier 2016 par courrier, en sollicitant la mise en voie autoroutière intégrale de l’A30 à la frontière belge, sans transfert de camions supplémentaires. Elle fait valoir qu’à la suite des travaux importants réalisés il y a cinq ans sur le pont de Richemont (A31) en Moselle, que depuis, 20% de poids-lourds supplémentaires passent par Longwy.

Elle a rappelé que la SNCF doit aussi prendre sa part de responsabilité, en absorbant à Metz ou à Woippy l’excès de camions, en les plaçant sur les trains.

Quant à la région, celle-ci ne doit pas céder pas à la facilité en transférant ses difficultés dans le département voisin, sans traiter sur le fond les difficultés citées. Et qu’au contraire, l’essor du développement des transports collectifs ferrés régionaux suivi de la mise à niveau du réseau ferré national doivent être garantis.

Enfin sur le covoiturage, une juste appréciation d’impact de celui-ci est nécessaire, car la réalité est toute autre, entre Metz et Luxembourg, « ce dit covoiturage » se résume à une personne par voiture, et c’est l’une des causes essentielles avec les poids-lourds, de la saturation de l’A31 ! Se sont là, les propositions que nous avions présenté au ministère en faveur des transports collectifs.

L’ADV/CLCV escompte donc que le nouveau conseil régional retienne nos propositions et ne fasse pas du Pays-Haut un exutoire au profit du sillon.