AIGLE AZUR, en redressement judiciaire

Possible faillite d’Aigle Azur

Deux compagnies aérienne, Aigle Azur et Norvégian, sont en situation de redressement judiciaire avec risque de faillite. Face à une situation financière délicate, le risque de faillite pourrait être envisagé.

Dans ce cadre, les passagers sont en premières lignes car des incertitudes sur les vols prévus pèsent sur leurs épaules, d’autant qu’Aigle Azur a annoncé qu’elle suspendait tous les vols aller et retour prévus le vendredi 5 septembre 2019 à minuit. Dès lors que peut-il se passer !

Si votre achat comporte un voyage à forfait portant sur un vol et des prestations complémentaires, tel un hébergement, des excursions, etc, c’est l’agence de voyages qu’il faut saisir. Elle devra vous proposer un autre plan de vol avec une autre compagnie, ou différer ce voyage en accord avec son client.

Vous avez aussi la faculté de refuser une proposition de l’agence, dès lors vous aurez droit au remboursement des montants payés.

Par contre, si vous avez acheté un vol sec, vos droits seront réduits à la faculté de remboursement de la compagnie pour obtenir une indemnisation. En pratique, s’il y a liquidation, vous devez vous inscrire auprès d’un liquidateur mandaté pour votre créance.

En pareil cas, l’Etat est prioritaire, suivi des indemnisations dues aux salariés licenciés suite à la faillite de la société, et en dernier ressort, s’il reste des fonds, les passagers peuvent ouvrir un droit. En règle générale, après le paiement des  créanciers, des indemnités versées aux salariés, il y a peu d’espoir que les passagers puissent prétendre à une quelconque indemnisation.

Présentement, des centaines de passagers toutes destinations sont dans l’expectative sur leur retour, sans savoir s’ils pourront rentrer sans être contraints de racheter d’autres billets d’avions sur d’autres compagnies. De payer des hébergements complémentaires, le temps nécessaire à trouver une compagnie pour assurer leur retour.

Ceux prévus à partir ont été avertis de l’annulation de leurs vols. Par ailleurs, la compagnie a indiqué qu’elle n’était pas en mesure de rembourser les passagers en attente de départs.

Voila résumé l’état dans lequel se retrouve les passagers abasourdis et complètement démunis face à ce risque de faillite.

Depuis des années, l’ADV/CLCV dénonce les conséquences des risques de faillites de compagnies trop souvent à bas coût, et à solvabilité insuffisante pour couvrir totalement les passagers en cas d’aléas.

Elle réclame en effet la mise en œuvre d’un fonds de garantie que doit imposer l’UE ! Hélas, celle-ci tergiverse depuis des années à imposer ce type de garantie. Pour s’en convaincre, il suffit d’apprécier le temps mis par l’UE à la refonte du droit des passagers aériens, le règlement 261/2004 entamé depuis 10 ans, et prévu à publication en 2018/2019 !

Pourtant, rien n’est paru, et il est fort probable que ce report perdure dans le temps. Cette refonte est en effet toujours en attente, car l’UE tergiverse sous la pression des compagnies qui rechignent à s’engager à protéger les passagers.

Pour l’ADV/CLCV, il est plus que temps qu’un fonds de garantie solide soit instauré au plus tôt, car le droit des passagers n’est pas assuré en pareil cas, et des sommes considérables sont perdues par les passagers, faute d’indemnisation. Dès lors, les intéressés restent les victimes d’un système prétendument  protecteur, ce qu’affirme l’UE.