ECOTAXE, un fiasco

ECOTAXE, un fiasco

 Ce projet environnemental était porteur d’améliorations considérables en terme de pollutions et de nuisances, mais celui-ci a été balayé d’un trait par le gouvernement en 2013, suite à l’action « des bonnets rouges » ! Pourtant, les équipements ont bien été installés sur les voies rapides et les autoroutes.

Une société avait parallèlement vu le jour pour gérer et traiter ces équipements. Cet ensemble créait les conditions d’une gestion des trafics et de la participation des transporteurs aux frais d’entretien de la bande roulement, essentiellement impactée par les poids-lourds.

A ce titre, la Suisse, pays de montagnes a montré l’exemple depuis plus de quarante ans en imposant une taxe poids-lourds, associée à l’obligation de mettre les camions sur le rail, et cela marche à merveille.

Hélas, la France n’a pas cru utile de lui emboiter le pas, par craintes des pressions intérieures qui s’est terminé en 2014 par un fiasco sans précédent.

Aujourd’hui, la Cour des Comptes tire à juste raison les conséquences d’une gestion à court termes qui a induit des surcoûts considérables nés de l’abandon effectué en 2014. Elle pointe non seulement le surcoût direct des équipements payés et abandonnés, mais aussi celui de la société Ecot-Mouv chargée de cette gestion, et fermée avant d’avoir pu enregistrer les premiers poids-lourds.

L’ADV/CLCV avait pour sa part soutenu la mise en œuvre de ce projet novateur, dès communication par l’Etat, et déploré en 2014 la calamiteuse mise en cause de l’Ecotaxe, suite au conflit survenu entre l’Etat et les bonnets rouges.

Elle observe que la Cour des Comptes, chiffres à l’appui, va dans le même sens. La Cour souligne en sus qu’aux surcoûts chiffrés de son rapport, que l’Etat perdra environ 1 milliard d’euros par an durant 10 ans !

Si l’association se félicite de la confirmation de la Cour des Comptes, elle regrette que cela n’implique pas le rétablissement de l’Ecotaxe, car tous les appareils sont encore sur les supports routiers. Elle invite ainsi les lecteurs à lire l’étude du SETRA de 2010 devenu CEREMA.

Cette étude démontrait qu’un camion de quarante tonnes affectait autant, à lui seul la bande de roulement, que 200.000 voitures réunies ! Depuis, l’on est passé au 44 tonnes, voir demain au 60 tonnes (une ambition de l’UE contestable).

Elle déplore ainsi que l’exemple de la Suisse n’ait pas été suivi, car cet Etat démontre depuis plus de quarante ans la pertinence de son plan routier, avec mise des poids-lourds sur le rail.

 Courriel : adv-clcv@orange.fr

Blog de l’ADV/CLCV : http://adv-clcv-transports.clcv.org