LA SUITE DU DECONFINEMENT

La suite du déconfinement

Le déconfinement progressif a été annoncé par le gouvernement le 11 mai 2020. Pourtant, ce retour à une vie presque normale ne garantit pas que le virus est neutralisé. Loin s’en faut, il est toujours présent, et les seules mesures de protection actives restent la distanciation,  le port du masque et gel.

Malgré le confinement tardif et les critiques justifiées du monde médical et des français suite aux retards pris en terme d’information et de protection de la population. L’étape qui a suivi aura au moins permis de freiner cette pandémie. Pour autant, est-ce qu’elle a disparue…non ! Le virus est toujours plus ou moins présent dans les régions. Dès lors, le danger du déconfinement est à rapporter à l’envie qu’ont les français de pouvoir bouger, aller en vacances, se passer du masque, etc.

C’est là toute la difficulté du déconfinement qui peut laisser croire à un retour à la vie courante, sans avoir à supporter cette contrainte pesante. C’est bien là où se trouve la part du risque de voir réapparaitre cette pandémie. Il faut donc nécessairement continuer à rester vigilant, et éviter le plus possible les rassemblements qui réduisent la place de la distanciation.

La contrainte de la protection individuelle et collective et la distanciation restent donc les seuls remparts efficaces, tant qu’il n’y a a pas de vaccin.

Si l’on peut espérer que le cap sanitaire est passé, le cap économique n’est pas franchi, et il risque d’être redoutable en terme d’emplois.

Malgré les aides financières considérables versées par l’Etat aux entreprises, les plans sociaux viennent s’ajouter à l’impact du Covid 19. En tout état de cause, l’association dénonce cette volonté de réduire les effectifs, en jouant sur la variable d’ajustement de l’emploi ! De tout temps, dans nos modèles économiques, les suppressions d’emplois ont été et sont utilisées pour agir sur la masse salariale.

Le bon sens voudrait que lorsque l’on sort d’un évènement aussi grave, suivi d’une économie vacillante, par le renforcement des effectifs. Celui-ci devrait être l’objectif des entreprises et non l’inverse. Il semble que l’on oublie vite qu’un grand nombre d’entreprises ont joué avec les délocalisations pour satisfaire les actionnaires et augmenter leurs marges bénéficiaires.

Or, si des pans entiers d’industries dans la société française ont été abandonnés, car prétendument non rentables, ils on tété récupérés ailleurs. De fait, d’autres Etats se sont empressés de reprendre à leur compte ces activités dites périmées. Il est donc tout à fait anormal qu’aujourd’hui, que les entreprises ayant supprimé des activités industrielles suivies de pertes d’emplois massifs, que celles-ci obtiennent des fonds substantiels de la France, et qu’à nouveau, elles procèdent à de nouvelles suppressions d’emplois.

C’est portant ce qui est en train de se jouer ! Des entreprises suppriment des emplois et jettent injustement des milliers de salariés actifs. Parallèlement, elles bloquent de fait l’entrée des jeunes sur le marché de travail.

Dès lors, les mesures exceptionnelles versées aux entreprises par l’Etat doivent s’accompagner du renforcement des effectifs pour rétablir les comptes de la France, et non pas favoriser la pénurie de main d’œuvre, qui ne ferait qu’aggraver les difficultés actuelles de la France et des français.