Réunion à la DREAL sur les nuisances du bruit routier

Nuisances sonores de la RN 52

Après que l’ADV/CLCV ait adressé le dossier de la pétition sur les nuisances du bruit de roulement sur la RN 52 à la DREAL le 19 février 2019, un rendez-vous s’est tenu à Metz le 18 juillet 2019.

D’entrée, cette réunion s’est révélée compliquée, car la DREAL s’est uniquement appuyée sur la réglementation, sans tenir compte du ressenti réel des riverains, assourdis par les nuisances du bruit sonores né du passage en nombre de véhicules.

La DREAL admet que l’éventuelle (probable) réalisation de l’A 31 Bis avec péage entre Richemond et Thionville, favorisera un flux complémentaire de PL par l’A 30 et la RN 52 de 700 à 750 véhicules, s’ajoutant aux 2500 actuels.

Pour autant, elle considère qu’aucune habitation n’atteint le seuil règlementaire des 70dBA ! Que seules 5 à 6 habitations en sont proches. Ces habitations pourraient faire l’objet d’un traitement de façade dont le seuil  maximum peut atteindre 30.000 euros, tout en écartant la quasi-totalité des habitations concernées par la pétition (506 demandeurs recensés).

Malgré l’argumentaire de l’ADV/CLCV qui a vivement souligné l’impossibilité des riverains concernés à laisser les fenêtres ouvertes, à pouvoir déjeuner ou diner en terrasse, à recevoir des proches et des amis ! La DREAL est restée inflexible, en indiquant que pour qu’il y ait une prise compte, le bruit actuel devrait être multiplié par quatre…

Par ailleurs, en cas de prise en compte, la DREAL souligne que les nouvelles constructions ne seraient pas éligibles à la mise en protection, au motif que les intéressés ont été avertis du risque de nuisances sonores.

Pour l’ADV/CLCV et les riverains, deux poids et deux mesures s’opposent entre eux, d’une part, l’Etat interdit tout bruit sonore diurne et nocturne de quelque nature que ce soit autour des habitations et sur la voie publique, quand parallèlement, il semble l’admettre avec le transport routier.

Selon la DREAL, elle applique les règles établies par l’Assemblée Nationale et le Sénat. Si ces normes devaient être abaissées et votées, elle appliquerait la nouvelle réglementation. L’association déplore le raisonnement de la DREAL qui ne retient pas la matérialité des nuisances subies par les habitants, parce que le bruit ressenti n’atteint pas les 70dBA.

L’association informera les 9 mairies concernées sur cette réunion, et espère néanmoins que la DREAL assouplisse sa position.