La Présidente de la région Ile de France a annoncé la suppression des tickets de métro dans les transports parisiens d’ici à 2021.
Selon l’intéressée, « les franciliens accepteront » la carte bancaire sans contact, accompagnée d’un porte-monnaie transport qui sera développé. En France, la maladie de la dématérialisation gagne du terrain sur le territoire national. A chaque opération de ce type, les passagers se voient contraints de s’y plier.
Pourtant, l’exemple des suppressions peu glorieuses des fiches horaires Grandes Lignes à la SNCF devrait faire réfléchir ! Néanmoins, la politique technocratique de la dématérialisation, sous couvert de démocratie, s’applique toujours sans aucune consultation des usagers.
Ces suppressions « dites dématérialisation » ont pour seul objet de réduire les coûts des sociétés, tel le STIF, et créent un déséquilibre en défaveur du consommateur, contraint à s’équiper d’un dispositif dont il n’a pas un usage courant, s’agissant des passagers extérieurs à IDF. Dès lors se pose la question de savoir comment seront traiter les passagers n’utilisant pas Internet ou les portables.
L’annonce d’un prélèvement différé en fin de mois n’est pas davantage la meilleure des solutions pour nombre d’usagers venant de province. Autrement dit, les passagers occasionnels devront charger une somme d’argent sur un passe Navigo, et être débités à chaque passage, alors que le ticket permet un achat en fonction du besoin des intéressés.
Pour les franciliens, cette dématérialisation prendra effet entre 2018 et 2020, avec installation du passe Navigo sur Smartphone avec rechargement direct sur les mobiles.
Un autre projet dans les tuyaux, vise à réunir toutes les données de mobile pour fluidifier les transports. Celles-ci seront centralisées par le Stif qui y inclura toutes les données de tous les modes de transports en temps réel, en croisant le tout dans un calculateur d’itinéraire prédictif et prévisionnel de trafic.
Et si la connaissance en temps réel de tous les modes de déplacements est sans doute intéressante, il n’en reste pas moins que nombre d’utilisateurs déjà perdus par Internet le seront davantage encore, dès lors que l’usage des transports reste réduit ou épisodique.
L’ADV/CLCV sera donc très attentive à l’impact de ces technologies et au ressenti des utilisateurs. Reste à connaitre l’avis des franciliens.