Loi MACRON sur les transports routiers de voyageurs

12 décembre 2014

L’ADV/CLCV a pris connaissance du projet de loi sur les transports routiers de voyageurs. En l’état, elle estime que le gouvernement agit dans la précipitation, sans mesurer les conséquences de tels choix.

Pour l’association, le transport routier de voyageurs a vocation à être intermodal et complémentaire aux transports ferroviaires. Sa vocation de transports localisés, ne pas conduire à en faire un outil partisan en concurrence avec le rail.

A cet effet, les transports routiers ont toutes leurs places partout où le réseau ferré est inexistant, avec mission de rabattre les passagers vers les trains, en y incluant le covoiturage. Ce cheminement là participe à réduire notablement le nombre de véhicules sur les routes.

Vouloir mettre en concurrence le réseau ferré et les transports routiers de voyageurs à partir du simple prix du billet apparait très réducteur. Pris par ce seul petit bout de la lorgnette, le gouvernement condamne le réseau ferré régional, et augmente du simple au triple les temps de transports, tout en les rendant totalement dissuasifs.

Le gouvernement doit aussi mesurer l’impact de la sécurité ferroviaire comparé à la route, et au coup réel global du risque, non limité au seul coût d’achat d’un billet de train. Et ce n’est pas par ce qu’un ministre propose une loi, que l’idée se révèle être juste, intelligente voire compatible.

Sur cette base, l’ADV/CLCV affirme ainsi les limites non franchissables des transports routiers de voyageurs, et s’oppose à un projet mal cerné, qui met explicitement en cause les transports régionaux ferroviaires sur l’ensemble du territoire, qui condamne à coup sur les TET (trains d’équilibre du territoire). Un tel choix repoussera inéluctablement les passagers vers la voiture.