POLITIQUE TARIFAIRE DE LA SNCF

SNCF

Le 1er mai 2016, la SNCF a décidé de modifier les règles d’échange des billets de trains après avoir réduit la durée de validité des trains régionaux à 7 jours au lieu de 2 mois.

La gratuité acquise précédemment jusqu’à la veille du départ, et facturée 12 euros le jour même a disparu. A présent, l’échange n’est gratuit qu’à la condition qu’il soit effectué 30 jours avant le départ. Il sera facturé entre 5 et 15 euros le jours même.

La SNCF justifie ces mesures par la baisse de son taux de remplissage ! Selon l’association, c’est un mauvais argument. La SNCF ne peux jouer sur tous les tableaux, lancer Ouigo (les services de cars) qui assurément supprimeront des trains, organiser le covoiturage, etc.

Le but est de récupérer une partie de la masse financière perdue suite à l’abandon de clients qui lui font défaut à cause de ses tarifs.

La société ajoute à cela d’autres contraintes, telles la suppression des fiches horaires Grandes Lignes, probablement suivies par les fiches horaires des TER pour prétendument réduire ses coûts !

Avec une telle stratégie, la SNCF est assurée de déboussoler davantage encore les usagers qui sont acquis aux trains, et qui par la succession de mesures, seront contraints d’aller sur Internet pour trouver l’information utile. Quid de ceux non équipés ou non pourvus d’un ordinateur !

Or, plutôt que de s’engager dans une impasse, l’ADV/CLCV suggère à la SNCF de baisser ses tarifs de 30% à l’unité, de rendre audibles et accessibles les facturations excessives de couples avec enfants, de rendre les abonnements attractifs, etc.

Si la SNCF entend ce raisonnement là, elle serait assurer de saturer ses trains, et la perte de recette de l’instant serait largement compensée par l’augmentation de volume. Néanmoins, elle ne doit pas perdre de vue que pour tenir de tels engagements, elle doit disposer d’une flotte en rapport, pour répondre à la demande croissante.

Mais elle doit aussi disposer d’un nombre de conducteurs supérieurs au nombre de rames en service, pour palier aux aléas du métier. De garantir la présence effective de contrôleurs dans les rames, et de maintenir les guichetiers dans toutes les gares.

Pourtant, à notre connaissance, ces conditions essentielles ne sont pas réunies, le seul mot d’ordre est rentabilité et perte d’emplois ! Pourtant, il n’y a pas pléthore de personnels mais au contraire pénurie.

Cet état de faits conduit la SNCF à se recentrer prioritairement sur les seuls grands axes en sacrifiant ici et là, des lignes et des services ferroviaires, qui affectent particulièrement les zones excentrées.

Pour l’ADV/CLCV, le service public ne peut être l’apanage « d’un seul public privilégié » ni se réduire aux seuls grands axes, alors que celui-ci doit couvrir l’ensemble du territoire, afin d’éviter d’avoir d’un coté, des nantis, et de l’autre des exclus du droit aux transports.

L’ADV/CLCV espère que sa réflexion sera entendue par la SNCF.