Radars tourelle :
Depuis deux ans, le gouvernement n’a pas caché son intention de développer les radars tourelles, dont l’objectif officiel serait la réduction des accidents !
Dans les faits, est-ce un projet de sécurité routière (et non une politique de prévention routière), ou un leurre permettant des rentrées financières considérables dans les caisses de l’Etat : la question se pose !
Elle se pose à plus d’un titre, car, en plus des radars à développer, le gouvernement pousse parallèlement à l’augmentation des voitures civiles banalisées tournant 24h00 sur 24.
Manifestement, la tentation des rentrées financières en masse semble être le cheval de Troie de l’Etat, car, ayant promis la suppression de la taxe d’habitation, le manque à gagner des communes nécessite de trouver d’autres ressources ! Dès lors, l’installation de nouveaux radars (2000 sont prévus), associée aux voitures banalisées pourraient aider à faire bouillir la marmite.
Ensuite, il suffirait d’un arrêté voir d’un décret, pour que l’Etat reverse une partie de la manne aux communes, c’est ce que craint l’association.
L’ADV/CLCV ne cache pas sa désapprobation, car il est plus facile de mettre des radars que de créer des entreprises offrant des emplois.
Concernant la sécurité routière, l’association s’étonne que l’Etat trouve des fonds pour lancer ce projet, et parallèlement, de ne pas accorder les financements nécessaires à la DIR-Est, aux départements et aux communes, pour garantir une signalisation au sol et en aérien visibles, suivie d’éclairages satisfaisants, etc.
L’association souligne qu’avec le mauvais temps qui sévit, la signalisation au sol trop souvent illisible, devient invisible par temps de pluie, de brouillard, sans omettre la neige.
De fait, la séparation matérialisée des voies, le balisage entre voies, et le marquage des bas côtés ne sont plus suffisamment détectables et lisibles pour garantir la sécurité routière des automobilistes !
Pourtant, cette visibilité essentielle en conduite ne semble pas émouvoir les autorités, dont l’objet vise à garantir le financement de cette signalisation qui fait tant défaut. Et là, c’est de la pure prévention routière.
Aujourd’hui, la priorité en termes de sécurité routière doit porter sur la sécurisation de la signalisation au sol, en aérien, éclairage compris, qui sont des facteurs de réduction d’accidents ! Et non, toujours se résoudre au plus simple avec toujours plus de radars, certes plus juteux que le balisage au sol pourtant si nécessaire.
courriel : adv-clcv@orange.fr
blog : http://adv-transports.clcv.org