TUNNEL DU SAINT-GOTHARD A GRANDE VITESSE

Après de longues années de percements, le nouveau tunnel du Saint-Gothard a été inauguré par le gouvernement Suisse et la compagnie ferroviaire CFF le 1er juin 2016. Fidèle à sa stratégie ferroviaire, le gouvernement Helvète a ouvert un corridor ferroviaire à grange vitesse entre Erstfeld (canton d’Uri) et Bodio (canton du Tessin) versant Suisse de langue italienne, avec un tunnel de 57km parcouru à 250km/h.

Ce tunnel devient ainsi le plus long ouvrage du monde. Il va permettre de réduire le temps de trajet de Bâle ou de Zurich via Milan. Pour mémoire le trains régulier Bâle-Milan met 4h30 pour rejoindre Milan.

Explication simple, ce train circule à petite vitesse (35 à 40 km/h) est et contraint d’effectuer deux spirales dans la roche et en extérieur pour s’élever à 900m. A la descente, versant de la Levantine, il freine (pas plus de 40 km/h) afin d’éviter de prendre de la vitesse, ce qui le rendrait incontrôlable.

Jusqu’à cette inauguration, seul le train pendulaire Bâle-Milan (pour la même distance kilométrique) passant par le Simplon et le lac Majeur, était crédité de 3h00 en temps de parcours, ce qu’a pu vérifier l’ADV/CLCV lors d’un séjour en Italie. Un trajet en train pendulaire d’exception inoubliable.

Quant au nouveau tunnel, celui-ci est pratiquement moitié moins élevé (550m) que le précédent. Ainsi, le volume de passage des trains attendu devrait prendre un essor considérable ! La Suisse, toujours à la pointe du transport de marchandises sur rail, démontre une fois de plus la maitrise technologique de ses tunneliers, et sa volonté de mettre les camions sur les rails.

Ce tunnel sera suivi en 2019 de celui du Céneri, qui réduira à nouveau le temps de trajet pour rejoindre Milan.

Pour l’heure, l’association n’a pas d’éléments confirmant que ce trafic ferroviaire serait ouvert aux voyageurs ! Néanmoins, il lui semble que cela relève de la simple logique, et que la Suisse saura mettre à profit ses savoirs faire pour l’étendre aux passagers.

Dans l’imagerie Suisse, ses habitants disent souvent « il n’y a pas le feu au lac » pour définir le cadre d’une action telle que celle citée, néanmoins, quand la Suisse s’engage, c’est toujours un engagement hors norme que salue l’ADV/CLCV.